JE VIS AVEC LES REINS D’UN ENFANT DE 7 ANS

 

 

Samedi 14 mars 2009 Journée du rein Ath Greffée depuis 40 ans, Nicole est parvenue à vivre et à travailler normalement Le site athois du Rhms (Réseau hospitalier de médecine sociale) a lui aussi participé à la journée mondiale du rein. Nicole Deneyer, greffée du rein voici 40 ans, nous a livré son témoignage.

 

“ J’ai été opérée à Louvain en 1968, j’étais la 99e personne à l’époque à subir ce type d’intervention. Nous étions 11 patients en dialyse et après avoir enlevé les reins malades, on m’a alors greffé les deux reins d’un enfant de sept ans. ”

 

Agée de 21 ans et exerçant alors une fonction d’employée, cette première greffée du rein a dû adapter quelque peu son mode de vie: “ Un mois après, je voulais reprendre mon boulot malgré un certain scepticisme du monde médical. J’ai finalement travaillé 43 ans. Aujourd’hui, je me rends quatre fois par an à Saint-Luc pour des examens de routine. Et je viens ici, à l’Hôpital de la Madeleine à Ath pour y rencontrer le néphrologue, le docteur Mat ”.

 

“ Evidemment au début, peu après avoir été opérée, j’ai dû exclure les sorties avec les jeunes de mon âge pour cause de fatigue, mais pour le reste, j’ai retravaillé normalement. Ce qui demeure extrêmement important, c’est de boire beaucoup pour éliminer la créatinine (dépôts dans les reins) ”.

 

 

Le docteur Mat, responsable du centre de dialyse d’Ath : “ C’est le plus petit centre puisque Baudour tourne aux environs de 75 et Tournai 100. A l’heure actuelle deux types de dialyse s’offrent aux patients : soit ici, trois fois par semaine à raison de 4 heures la séance, soit à domicile (la nuit) via dialyse péritonéale. ”

 

Pour cette seconde technique, le patient branche alors son cathéter à un système de filtrage constitué d’une poche de liquide maintenue à température.

 

Bien évidemment, ces soins s’adressent aux personnes dont les reins sont déficients. D’où l’importance du dépistage des premiers dysfonctionnements et des contrôles réguliers d’urine et du sang. Le dépistage classique, tel que proposé à Ath, s’effectue via une mesure de la tension artérielle, de la glycémie capillaire ainsi que par un test urinaire. Des renseignements pratiques peuvent d’ailleurs toujours être obtenus au Rhms d’Ath (service néphrologie). Les personnes à risques se retrouvent plus fréquemment chez les diabétiques, chez ceux qui souffrent d’hypertension ou qui utilisent des anti inflammatoires.

 

 

 

Ph. Simoulin