L’HÉMODIALYSE

 

L’hémodialyse est le traitement par le rein artificiel se fait par passage du sang sur un filtre, permettant l’élimination des déchets deux ou trois fois par semaine durant des séances de 3 à 4 heures. Lors de la séance d’hémodialyse, votre sang et le dialysat ( liquide de composition voisine de celle du plasma normal) passent dans le rein artificiel. C’est à ce niveau que votre sang se débarrasse de la plupart des déchets qu’il contient.

 

La question la plus fréquente est: Quand faut-il débuter la dialyse?

Le critère de base est le moment où vos reins ne fonctionnent plus qu’à 5% de leur capacité.

Ce qui est évalué par le taux de la créatinine dans le sang. Cependant si vous souffrez trop des complications d’urémie chronique (présence de troubles digestifs importants, hypertension artérielle qui ne diminue pas, œdèmes qui ne dégonflent pas, polynévrites,….) vous serez traité par hémodialyse plus rapidement, parfois même en urgence….

Moyen par lequel votre sang sera mis en contact avec le rein artificiel

Le traitement par l'hémodialyse n’est possible que par le biais d’un accès vasculaire aisé. En général, on crée chirurgicalement une liaison entre une veine et une artère superficielle au niveau d’un bras. Cette fistule ( car le «raccord» s’appelle ainsi) ne servira que ± 3 semaines après sa formation.

 

D’autres accès sont possibles. En effet, il peut arriver que vous ne disposiez pas d’une veine de bonne qualité pour créer une fistule. On a alors recours à des greffons qu’on interpose entre une artère et une veine de l’avant bras ou du bras. Les greffons sont: soit un morceau de veine de votre jambe, soit une prothèse en téflon (GORE-TEX, IMPRA). De plus, si vous êtes pris en urgence, ou que votre fistule a du mal à se développer, on utilisera un accès direct à un gros vaisseau veineux tel que la sous-clavière, la fémorale, grâce à un cathéter (tuyau de plastic) placé dans une des veines citées ci-dessus et qui émerge de la peau.

 

Comment se passe une séance d’hémodialyse ?

Dans le centre, vous serez accueilli par des infirmières qui vous aideront si besoin à vous peser et, après vous être installé dans le lit ou le fauteuil, prendront votre tension artérielle avant la dialyse. L’infirmière va ensuite désinfecter l’endroit de ponction et placer le ou les aiguilles. La connexion à la machine est l’étape suivante. Vous êtes alors en dialyse. Pendant 3 ou 4 heures, vous pouvez lire, écouter la radio, regarder la tv, alors que l'infirmière responsable surveille le bon déroulement de votre séance en reprenant chaque heure tous les paramètres. La dialyse terminée, on déconnecte ou débranche. L’infirmière ôtera les aiguilles et vous comprimerez un petit moment. Cela étant fait, l’infirmière appliquera un petit pansement après avoir désinfecté les endroits de ponction. La tension artérielle couchée et debout seront reprises ainsi que le poids afin d’évaluer la perte de poids due à la dialyse.

 

Les problèmes qui peuvent arrivés pendant la séance de dialyse sont:

  • Des nausées, une impression de mal «de mer», souvent associées au stress des premières dialyses ainsi qu’une diminution assez importante des déchets contenues dans votre sang et non-éliminés jusqu’alors;
  • Une chute de tension artérielle (si vous prenez trop de poids entre vos dialyses!!);
  • Des maux de tête en fin de la dialyse. Ce qui signifie une augmentation importante de la tension; artérielle ou bien encore une grande différence entre les taux d’urée avant et après dialyse. C’est pourquoi, dès que vous vous sentez bizarre, différent, il faut en avertir tout de suite le personnel infirmier qui pourra ainsi agir très vite et donc prévenir ce genre de malaise ;
  • Complications infectieuses: Une infection locale au niveau de la fistule. C’est pourquoi, malgré les désinfectants cutanés employés lors de la ponction et du pansement de fin de dialyse, l’hygiène du corps est excessivement importante!! De plus, le port d’une manchette de protection propre et pas trop serrante est conseillé lors de travaux comme bricolage, jardinage…. ;
  • L’hépatite B et le SIDA: Tranquillisez-vous, ces deux virus sont très fragiles! Tous les centres savent comment s’en protéger grâce au respect des règles d’hygiène et de stérilité ainsi qu’aux méthodes de désinfection des machines. De plus, si vous n’êtes pas porteur d’anticorps anti-HBS, une mesure préventive de vaccination sera prise à votre égard ;
  • L’hépatite C: Toutes les précautions sont prises car, malheureusement, nous ne connaissons pas encore grand-chose de ce virus. L’espoir est dans l’avenir.

VOIR LE BON COTE DES CHOSES

Il est évident que la dialyse implique de lourdes contraintes psychologiques. La fréquence des séances de dialyse est souvent vécue comme une entrave à la liberté. Malgré tout, la majorité des patients s’en accommodent. Celui qui parvient à voir le bon côté des choses acceptera plus facilement le traitement: la période d’insécurité précédant la dialyse est bel et bien passé, la vie peut reprendre son cours et des projets sont à nouveau envisageables. Enfin, pour les patients en attente d’une greffe, l’étape de la dialyse est synonyme d’espoir.

 

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