LA TRANSPLANTATION RÉNALE

 

Principe de la méthode

Le meilleur moyen de remplacer des reins détruits est de greffer un rein normal. Un seul suffit car les signes de l’insuffisance rénale ne surviennent que si 95% des néphrons sont détruits. Tous les signes de l’urémie sont corrigés puisque si tout va bien les fonctions rénales sont normalisées. Une greffe qui fonctionne bien, c’est le paradis des insuffisants rénaux.

 

Donneur vivant ou donneur décédé?

Le rein transplanté comme tout tissu étranger au corps a tendance à être rejeté. Le rejet se fera d’autant moins que la similitude tissulaire entre le donneur et le receveur d’organes est plus parfaite si bien qu’il vaut mieux le rein d’un frère, d’une sœur ou d’un parent (père, mère, oncle, tante, cousin, grands-parents.) Très souvent, cela n’est pas possible et on prélève alors un rein d’une personne en coma dépassé en vérifiant par de examens compliqués que les différences tissulaires ne sont pas trop grandes donc qu’il n’y a pas trop d’incompatibilités entre le donneur et le receveur de greffon.

Nécessité de l’immuno-suppression:

 

De toute façon, il faut prendre des médicaments pour éviter le rejet: cortisone (Deltacortil), azathioprim (Immuran) ou cyclosporine (Sandimmun). Ces drogues empêchent la formation d’anticorps contre le greffon mais aussi hélas contre tout corps étranger et donc contre les microbes, ce qui veut dire que le malade greffé est particulièrement sensible aux infections.

 

Indications de la méthode: avantages et inconvénients

LE POUR

  • Une greffe réussie permet de restaurer toutes les fonctions d’un rein normal (élimination de l’eau, du sel et des déchets azotés, mais aussi fabrication d’hormones et enzymes). Tout rentre donc dans l’ordre comme avant ;
  • La fatigue, les troubles digestifs, les défaillances sexuelles, disparaissent rapidement, ce qui évidemment restaure une qualité de vie incomparable. Pour les femmes, les règles reviennent normalement et elles sont à nouveau capables d’être enceintes ;
  • Une liberté complète est retrouvée. Finis, les longues présences à l’hôpital, le régime, les restrictions de boissons, et les difficultés pour prendre des vacances. Il reste seulement l’obligation stricte de prendre ponctuellement les médicaments prescrits.

LE CONTRE 

  • Une opération sous anesthésie générale est nécessaire de toute façon. Parfois d’autres opérations préalables sont nécessaires ;
  • Un rejet est évidemment toujours possible avec un retour en dialyse qui laisse le goût amer d’une opération pour rien. La tentative peut être renouvelée avec succès ;
  • Les drogues immuno-suppressives ont toutes des effets secondaires ;
  • Comme la cortisone augmente l’appétit , un gain de poids voire une obésité peut survenir ;
  • Souvent après transplantation rénale, une hypertension artérielle apparait.

QUI PEUT ÊTRE DONNEUR ? 

 

" Toute personne apparentée directement ou émotionnellement au receveur, en bonne santé et de groupe sanguin compatible peut se proposer comme donneur pour autant que sa démarche soit spontanée et que sa motivation relève de la générosité. Dans la pratique, ces donneurs sont essentiellement la mère, le père, les sœurs et frères, les enfants ... Un donneur apparenté plus éloigné (oncle, tante, cousins p. ex.) peut également se présenter. Nous n'excluons pas non plus un donneur, non familial, particulièrement attaché au receveur, tel que son conjoint, un beau frère, une belle sœur, un ami, une amie,… Dans ces cas, les résultats de la greffe sont au moins équivalents à ceux d'une greffe de rein de donneur décédé, malgré la moins bonne compatibilité HLA (grâce probablement à la qualité constante du greffon, au délai très bref entre prélèvement et la greffe et à la préparation du receveur)." (ref. "Guide du patient candidat à la greffe rénale", cliniques Saint Luc)

 

Consulter

  •  LE GUIDE PRATIQUE POUR LES GREFFES RÉNAUX
  •  LE GUIDE DU CANDIDAT À LA GREFFE RÉNALE

 En cliquant ici.